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NOUS PAUVRES PÉCHEURS *
Comme le chènevis jeté dans la rivière
Le flou des mots attrape-sens
Flatte les poissons d’espérance
Mais au bout de nos lignes altières
Nous n’avons pas de hameçon
Et les vers dont nous vous berçons
Ne cachent rien que de l’absence
Au loin le monde et ses appâts
Un goujon pour cent mille repas
Il suffit d’un peu d’expérience
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* Publié dans Vagabondages n°37, avril 1982 : “Vendanges d’avril”, p. 62. Edité dans le recueil Ebénisteries, éd. Mélibée, 2013, p. 12. |
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